QUELQUES EXPLICATIONS : CA TOURNE PAS ROND !

Publié le par Maud et Freddy

Le fruitpicking (= cueillette de fruit) en Australie est toute une institution qui est difficile à expliquer en quelques lignes. Des milliers de backpackers (=routards) principalement provenant de Corée, Malaisie, Japon, Taiwan, Allemagne, Belgique, Angleterre, Hollande, Irlande et France viennent en Australie chaque année pour filer un coup de main aux fermiers afin de financer leur voyage sur ces terres inconnues. Sans les backpackers, l’agriculture australienne n’aurait pas assez de main d’œuvre pour les récoltes.

 

Principe donc très ingénieux de la part de l’Etat Australien de faire venir des jeunes étrangers (max 30 ans) pour combler ce manque de main d’œuvre tout en sachant que ces derniers dépenseront l’argent qu’ils auront gagnés dans le tourisme (à l’exception de beaucoup de jeunes asiatiques qui ne font que du working et non du working holiday!). Donc tout le monde est content : les fermiers qui peuvent poursuivre leur activité pour se faire un max de pognon et les backpakers qui profitent de nombreux avantages comme trouver un travail en quelques minutes, pas de barrière de la langue, l’air pur (certes un peu pesticidé…) de la campagne, c’est aussi la seule façon d’obtenir son 2ème visa (il faut quand même totaliser 88 jours de ferme!!) et une ambiance internationale dans les champs super sympa.

 

Mais tout n’est pas si rose… des milliers d’arnaques, des fermiers souvent très dur avec les backpackers, des injustices de toutes sortes, des organisations de merde que l’on pourrait améliorer après seulement 1h de travail mais tout le monde s’en fout, des mensonges que même un enfant de 3 ans ne croirait pas, des tafs sous payés etc etc… on en passe car il s’en passe tous les jours. Tout ça pour une seule raison : la demande de travail devient trop élevé donc les fermiers en profitent.

 

La ville de Kununurra (où nous sommes actuellement) est le bon moment et le bon exemple pour expliquer tout ça!! Ici certaines fermes sont à la limite de l’esclavage avec des cadences à peine soutenable sous 40° à l’ombre (mais il n’y a pas d’ombre dans les champs…) pour des journée allant jusqu’à 11h (sans compter les pauses qu’ils ne payent pas!)…ils n’ont pas de fouet mais si tu lâches le rythme ne serait-ce qu’une seule minute ou si tu oublis un melon tu peux vite fait te retrouver à la porte…bon ça c’était la pub pour Bluey’s!! D’autres te font travailler sans eau en plein soleil pour planter des mauvaises herbes (avec comme seul outil pour faire les trous : ton doigt) et arrête le contrat de dizaines de personne sans préavis…merci à Tropical Forestry et l’autre plantation de bois de santal! Et j’en passe car on en entend tous les jours ici. C’était le coup de gueule auquel il fallait s’attendre… c’est fait il est sur papier (du moins virtuellement!) et on espère qu’il servira! Après on s’étonne d’entendre que des backpackers ont brulé toute la récolte du fermier qui ne les avait pas payé ou que d’autres ont roulé en van dans le champs, détruisant la récolte, pour de simples insultes! L’accumulation se paye cher!! Ce que l’on voulait dire surtout, c’est qu’il en reste encore des fermiers honnêtes mais que la rumeur qui tourne disant que le Working Holiday Visa serait ouvert à la Chine début 2009 nous fait imaginer des scènes encore pires…c’est Amnesty International qui va devoir intervenir cette fois!!

 

Mais la ferme où nous sommes en ce moment, rassurez vous, est une des exceptions de la ville…on est pas trop à plaindre même si sa réputation est très mauvaise, que les journées dépassent quelquefois les 12h et que le boss est parfois vraiment con! Tous les jours, nous nous rendons au travail en nous demandant ce qu’il va se passer dans la journée et si ça va être une nouvelle fois possible de garder son calme pour pouvoir revenir le lendemain! L’Inde nous avait apprit la patience et heureusement car l’Australie agricole nous ronge les nerfs! Soit dit en passant, c’est une ferme assez honnête qui nous fait faire des heures, qui accepte de payer les backpakers à 13% au lieu des 29% prévu par la loi (encore une injustice australienne qu’on allait oublier de citer : si tu es étranger tu payes plus de taxes!) et ceci toujours en temps et en heure.

 

Voila, c’était notre avis sur le fruitpicking en Australie et on espère ne plus en faire durant notre séjour ici (excepté les vendanges sur Adélaïde si l’occasion se présente) car nous avons dorénavant totalisé nos 88 jours chacun…le deuxième visa nous est donc quasiment acquis, il nous reste qu’à le demander!

Publié dans A savoir!

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C
c'est quoi ce pays qui ne veut pas de + de 30 ans????et moi qui voulait tout plaquer pour me lancer dans ma nouvelle passion le fruitpicking!bon bah je vais aller en Chine alors!bonne continuation. Christelle
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J
Comme je vous soutiens pour avoir été a vos coter tous ce temps et encore de ce que j'en lit on avait vraiment pas a se plaindre....<br /> <br /> Je pense sincerement quand je lis vos articles que vous avez beaucoup de merite car me connaissant j'aurais pas tenu 10 jours donc chapeau bas a vous deux.<br /> <br /> En esperant que la suite du voyage sera meilleur,maintenant que le Working est fini penser bien aux Holidays et pensé a nous,en esperant que le van ne vous feras pas des siennes a nouveaux et que vous allez pouvoir enfin profiter a fond de ce pays qui est plus que magnifique.<br /> <br /> Bientot le désert en plus?? bande de vénard ....<br /> <br /> Prenez soin de vous continué bien a kiffer,je vous souhaite tout plein de bonnes choses pour l'avenir.
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